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Dépôts d’autobus
Un dépôt est la base opérationnelle d’un système de transport. Il fournit les facilités de stationnement et les installations de réparation et d’entretien des véhicules, une fonction administrative et les commodités pour le personnel. Un dépôt fermé contenant toutes ces caractéristiques est parfois appelé un garage.

Un opérateur peut avoir un ou plusieurs dépôts, suivant la taille de sa flotte ou sa couverture géographique. La plupart des opérateurs de transports ont leur siège social dans l’un de leurs dépôts. Les opérateurs avec des flottes de plus de deux ou trois véhicules devraient utiliser les installations de dépôt hors rue. Un petit opérateur n’aura normalement des installations que pour de la réparation minimum. Plus l’opérateur est grand, plus il aura de possibilités d’effectuer les travaux d’entretien au sein du dépôt.

Les principales fonctions opérationnelles devant être effectuées dans un dépôt d’autobus sont :

  • Affecter les autobus et les équipes pour chaque mission.
  • Faire partir les autobus selon l’horaire.
  • Traiter les recettes tarifaires rapportées par les conducteurs et les receveurs.

Les installations nécessaires à ces fins sont des locaux (i) où les équipes pointent, souvent appelé bureau de pointage, et une trésorerie, (ii) où les receveurs ou les conducteurs versent les espèces collectées pendant leur travail, en plus des locaux pour le personnel de gestion et d’administration.

Dans les dépôts plus grands, il convient en général de fournir une cantine et des locaux médicaux pour le personnel et, dans certains cas, un logement pour le personnel hors-service et les équipages d’autobus de réserve, et même un hébergement pour les équipes.

Le personnel de gestion et d’administration du dépôt comprend le directeur du dépôt, les directeurs des opérations et de l’ingénierie, et le personnel administratif, les ressources humaines et la comptabilité. Un espace de stockage adéquat et satisfaisant sera nécessaire pour conserver les archives d’exploitation, d’ingénierie, du personnel et financières ainsi que pour l’équipement tel que les appareils de perception automatique et les billets et documents associés tels que les récépissés.

 
Installations de réparation et d’entretien des autobus
L’efficacité de chaque opérateur de transport dépend énormément de la qualité et de la compétence des installations de réparation et d’entretien des véhicules à sa disposition. Sans elles, il est virtuellement impossible de bien entretenir les véhicules. Néanmoins, bien des entreprises sont handicapées par l’utilisation d’ateliers d’entretien qui sont mal organisés, inadéquats de par leur taille ou en terme des d’équipements fournis, sales et dans un mauvais état.

Les installations d’entretien de véhicules sont réparties en trois principales catégories :

  1. Les ateliers appartenant au propriétaire ou intégrés
  2. Les centres d’entretien principaux des représentants et concessionnaires
  3. Les garages ou ateliers au bord des routes

La plupart des opérateurs de larges flottes possèdent leurs propres ateliers. Les ateliers d’entretien appartenant au propriétaire peuvent être des installations spécialisées ne s’occupant que de l’entretien des véhicules, mais le plus souvent ils forment partie intégrante du dépôt. Les installations du dépôt dépendent principalement de sa taille, de la distance le séparant des autres installations et de la disponibilité de services des agents externes.

Les opérateurs de petites flottes peuvent avoir des possibilités de stationnement de base ou des installations rudimentaires où s’effectuent des petites tâches d’entretien par un ou deux mécaniciens. Toutefois, pour tous les autres travaux, la plupart des opérateurs ont tendance à compter sur les services fournis par des ateliers commerciaux.

Les besoins minimums de réparation et d’entretien, même dans le dépôt d’autobus le plus petit, comprennent normalement des installations pour le remplissage de carburant, le lavage et le nettoyage, les fosses de réparation, les outils et l’équipement nécessaires à l’entretien de routine et aux réparations mécaniques mineures, et des installations pour le changement et l’entretien des pneus.

Tous les dépôts, à l’exception des plus petits, ont besoin de capacité de stockage pour les pièces de rechange, des locaux pour le personnel de supervision. Les dépôts les plus grands demandent plus de installations d’atelier complètes de manière à pouvoir réaliser des travaux plus diversifiés, qui ne sont pas normalement justifiables en termes de frais pour les ateliers plus petits.

La disponibilité d’installations externes influencera l’étendue des installations nécessaires. Par exemple, s’il y a une station-service à proximité, les frais d’installation d’un stockage de carburant et d’un équipement de distribution exclusivement destinés à l’usage des autobus dans un petit dépôt peuvent ne pas être justifiés. De la même manière, le besoin en équipements d’entretien sera influencé par la disponibilité et la qualité de service après-vente du fabricant et des autres commodités d’ateliers commerciaux disponibles dans la localité.

Lorsqu’il y a de nombreux propriétaires de véhicules individuels, les installations d’entretien sont parfois fournies aux terminaux, là où les véhicules peuvent être entretenus entre deux périodes d’activité commerciale. Beaucoup de travaux d’entretien mineurs sont effectués pendant que les véhicules attendent de commencer leur prochain voyage.

Certains terminaux d’autobus ont des installations où ces travaux peuvent être effectués par les conducteurs eux-mêmes. Dans d’autres terminaux, il y a des mécaniciens à temps complet qui fournissent des services d’entretien sur une base commerciale. Les associations de propriétaires d’autobus peuvent souvent aider à l’organisation de commodités disponibles pour tous les opérateurs.

Stationnement d’autobus
La pratique du stationnement des autobus sur les routes publiques lorsqu’ils ne sont pas en service, ou même pire, leur réparation et entretien sur le bas-côté de la route, est très courante, particulièrement là où l’industrie est dominée par les petits opérateurs. Toutefois cela peut provoquer de la congestion routière et de la dégradation environnementale, et ces pratiques doivent être découragées.

Une fonction importante d’un dépôt d’autobus est le stationnement d’autobus qui ne doivent pas être immédiatement mis en service ou entretenus. Il doit y avoir suffisamment d’espace de stationnement pour tous les autobus dans le dépôt, ainsi que pour tous les autres autobus basés ailleurs demandant un stationnement temporaire, ainsi que pour manœuvrer en toute sécurité pour entrer et sortir de la zone de stationnement.

Dans le cas d’exploitations d’autobus urbains, il est normalement nécessaire de stationner la flotte entière pendant la nuit, à moins qu’un nombre important de véhicules soit requis pour les services de nuit. Si possible, il doit y avoir de la place pour toute expansion future, bien que celle-ci doive être limitée. Au-delà d’un certain point, suivant les circonstances, il est préférable d’ouvrir un dépôt supplémentaire plutôt que de continuer à étendre les locaux existants.

Le stationnement est aussi nécessaire pour les véhicules auxiliaires et les voitures, motocyclettes ou vélos des employés. Ils doivent être stationnés séparément des autobus.

Si les autobus sont stationnés de façon à pouvoir déplacer n’importe quel autobus sans en bouger un autre au préalable, environ 12 autobus non articulés à un seul étage complet (12,5 mètres de long) peuvent être placés dans 1 000 mètres carrés.

image autobusAlternativement, les autobus peuvent être stationnés en bloc, optimisant l’utilisation de l’espace mais ne permettant pas l’accès à chaque autobus sans avoir à déplacer les autres. Ceci augmentera la capacité de stationnement d’environ 50 %, jusqu’à 18 autobus pour 1 000 mètres carrés. Par comparaison, dans un parc où toutes les voitures sont accessibles, environ 50 voitures peuvent être stationnées sur 1 000 mètres carrés.

Taille et emplacement des dépôts d’autobus
La taille d’un dépôt d’autobus est normalement mentionnée en fonction du nombre d’autobus qu’il peut contenir, ce qui peut varier de moins de 10 véhicules à plusieurs centaines. La zone nécessaire pour un nombre donné d’autobus variera suivant la forme et l’agencement du site. Avec un bon agencement, la zone approximative nécessaire à un dépôt pour 100 autobus de taille complète sera de 2 hectares, ou 20 000 mètres carrés, y compris les bâtiments.

L’espace requis par autobus baissera légèrement au fur et à mesure que le nombre d’autobus augmente car la proportion de la surface occupée par les bâtiments se réduit. Il y a aussi certaines économies d’échelle. Par exemple, le besoin en bureaux ou d’équipements de distribution de carburant ne s’accroît pas proportionnellement au nombre de véhicules affectés au dépôt.

Il n’y a pas de taille optimale de dépôt
La taille la plus appropriée dans une situation particulière dépend d’un certain nombre de facteurs et il n’existe pas de taille optimale. Il est souvent discutable de savoir s’il vaut mieux un seul grand dépôt ou plusieurs petits. Il faut parvenir à un équilibre entre la minimalisation du kilométrage haut-le-pied entre le dépôt et les points de départ des lignes et avoir des dépôts de taille économiquement gérables.

Pour un grand système urbain, exploitant plusieurs centaines d’autobus dans une zone relativement compacte, la taille optimale d’un dépôt est normalement comprise entre 100 et 175 autobus, mais un parc allant jusqu’à 300 autobus peut être acceptable dans certaines circonstances. Au-delà de cette taille, le contrôle devient plus difficile, bien qu’il existe des exemples de dépôts abritant 500 autobus ou plus.

Dépôts locaux pour accessibilité et réduction du kilométrage haut-le-pied
L’emplacement d’un dépôt doit être choisi pour son accessibilité et pour réduire le kilométrage haut-le-pied, bien que d’autres facteurs entrent en compte, en particulier la disponibilité et le coût d’acquisition d’un espace approprié.

Si une entreprise urbaine n’a qu’un seul dépôt, un emplacement central est normalement souhaitable, à moins que les coûts de la propriété le rendent impossible, auquel cas un emplacement à proximité des lignes les plus fréquentées est préférable. Si l’entreprise urbaine possède plusieurs dépôts, il vaut mieux en général qu’ils soient situés en banlieue, car c’est de là que la plupart des autobus commencent et finissent leurs journées de travail, et le kilométrage haut-le-pied sera minimisé.

Si les embouteillages sont importants dans une ville, un nombre de petits dépôts, chacun situé stratégiquement près du point de départ d’une ligne, peut être préférable, de manière à réduire le temps perdu par les autobus dans les embouteillages entre les dépôts et les points de départ des lignes. Cependant, dans bien des cas, les autobus commencent à travailler bien avant que la journée de travail normal ne commence, ainsi les embouteillages sont moins problématiques aux heures auxquelles les autobus voyagent entre le dépôt et leur ligne et vice-versa.

Dans le cas de grosses entreprises de transport, les dépôts opérationnels sont complémentés par un atelier central séparé où les principales réparations et révisions sont effectuées pour les dépôts, et où l’équipement et les compétences spécialisées peuvent être centralisés.

Parfois, ces ateliers effectuent aussi un grand nombre de travaux pour des tierces parties. Dans les entreprises ayant jusqu’à 500 véhicules, il est souvent plus efficace de situer ces locaux dans un des dépôts opérationnels, bien qu’il soit souhaitable de séparer la fonction centrale de travail de celle de l’entretien de routine.

Considérations environnementales
Les activités d’un dépôt d’autobus et d’un atelier peuvent avoir un gros impact sur l’environnement. Si les mesures adéquates ne sont pas prises, elles peuvent provoquer des dégâts sérieux.

Les principaux problèmes potentiels sont la congestion routière provoquée par les autobus entrant et sortant du dépôt, la pollution provoquée par les fumées d’échappement et le bruit excessif des véhicules eux-mêmes et des autres activités de l’atelier.

Bien moins visibles, mais souvent bien plus graves, sont les dégâts environnementaux provoqués par les huiles usées ou les fuites de carburant entrant dans le système d’évacuation ou polluant les cours d’eau avoisinants. Un atelier de réparation et d’entretien de véhicules génère une grande quantité d’huiles usées et si elles ne sont pas correctement mises au rebut, elles peuvent engendrer grave une pollution.

Ces problèmes environnementaux peuvent être minimisés par une bonne conception des installations, un bon entretien et une bonne discipline et gestion interne.

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