Kilomètres par panne mécanique
Cet indicateur est une mesure de la fiabilité mécanique de la flotte. Dans l’ensemble, il donne une indication de la norme d’entretien ainsi que de la condition générale de la flotte. Plus la flotte est vieille et moins elle est bien entretenue, plus le nombre de kilomètres par panne sera bas.
La définition d’une panne mécanique peut varier. La définition la plus appropriée est que tout défaut mécanique engendrant ou nécessitant l’arrêt du véhicule, et qui rend impossible ou dangereuse la poursuite du trajet. Les défauts qui empêchent un véhicule de commencer son trajet, par exemple si un véhicule ne démarre pas le matin, ne doivent pas être inclus dans ce calcul. Les effets de ces défauts seront visibles dans les statistiques de disponibilité.
Quelle que soit la définition utilisée, il est important qu’elle soit utilisée d’une façon cohérente à travers l’ensemble de l’organisation de manière à pouvoir effectuer des comparaisons des séries de temps valides. Les kilomètres perdus en raison d’accidents doivent être enregistrés séparément, car ils représentent davantage des normes de sécurité que la fiabilité mécanique.
Les statistiques réalisables varient considérablement, en fonction de facteurs tels que la norme d’entretien, les types de services, les conditions de fonctionnement, l’âge de la flotte et les normes de conduite. Une flotte d’autobus bien entretenue exploitant les services d’autobus urbains sur de bonnes routes avec de bonnes normes de conduite doit parvenir à atteindre plus de 20 000 kilomètres par panne ; à l’opposé, des autobus mal entretenus exploitant les services d’autobus dans les conditions typiques d’un pays en voie de développement ne peuvent parcourir que 2 500 kilomètres par panne au minimum, ou même moins, alors qu’une flotte d’autobus urbains ordinaire atteint entre 5 000 et 10 000 kilomètres par panne.
Il existera de grandes variations au sein de la flotte entre le meilleur groupe et le plus mauvais groupe de véhicules. Par exemple, dans une flotte ayant une moyenne de 7 000 kilomètres par panne, les véhicules les plus récents peuvent atteindre plus de 30 000 kilomètres par panne, alors que les plus anciens peuvent atteindre moins de 2 000.
Alternativement, cet indicateur peut être exprimé en fonction du nombre de pannes par 10 000 kilomètres.
Une mesure alternative parfois utilisée est le nombre de pannes par jour, exprimé comme pourcentage du nombre d’autobus en service. Ceci est moins précis car il ne reflète pas le niveau d’activité, mais il a l’avantage d’être plus facile à calculer, particulièrement lorsque les chiffres précis du kilométrage ne sont pas disponibles.
Sur cette base, avec une flotte ayant une moyenne de 200 kilomètres par bus par jour et 20 000 kilomètres par panne, le chiffre pour les pannes journalières en service serait de 1 %.
